Entre toutes les mères
Ashley Audrain
Éditions : Le Livre de Poche
368 pages-
Thriller, maternité
L'avis de Carole:
L’instinct maternel est la plus belle chose qui existe entre la femme et son enfant, mais qu’arrive-t-il quand celui-ci est absent. Blythe nous raconte son histoire, son enfance avec sa mère Cécilia qui était mesquine et dont l’amour était absent. Viens le moment où Blythe donne naissance à Violet, une angoisse profonde de ne pas être une bonne mère lui fait perdre ses moyens, elle veut tellement être différente de sa mère. Malheureusement, le scénario se répète, Blythe fait tout pour aimer sa fille, mais la chimie entre elles ne fonctionne pas. Le suspense prend de l’ampleur quand plusieurs drames arrivent dont Violet pourrait être responsable, du moins aux yeux de Blythe. Alors je me suis demandé si l'angoisse de Blythe lui jouait des tours ou si Violet était une enfant hors de l'ordinaire. Un roman affolant par son côté sombre, par ses personnages dérangés psychologiquement, mais quand même attachant. On passe au travers de l’histoire à une vitesse éclair tellement, elle nous tient en haleine du début à la fin.
Résumé :
Blythe Connor n'a qu'une seule idée en tête : ne pas reproduire ce qu'elle a vécu. Lorsque sa fille, Violet, naît, elle sait qu'elle lui donnera tout l'amour qu'elle mérite. Tout l'amour dont sa propre mère l'a privée. Mais les nouveau-nés ne se révèlent pas forcément être le fantasme qu'on s'est imaginé. Violet est un bébé agité, qui ne sourit jamais. Très vite, Blythe se demande ce qui ne va pas. Ce qu'elle fait mal. Si le problème, c'est sa fille. Ou elle. Puisque Violet se comporte différemment avec son père, ce dernier met les doutes de sa femme sur le compte de l'épuisement. Sûrement parce qu'il ne peut imaginer ce qu'elle a vécu enfant. Peut-être parce que personne ne peut l'imaginer. Dans ce premier roman aussi addictif que troublant, Ashley Audrain sonde les affres de la maternité et les hérédités blessées.
Une mère juive ne meurt jamais
Patrice Abbou
Éditions Plon
320 pages
Religion juive, deuil, secrets de famille
L'avis de Colette:
Ma lecture a été enrichissante et longue à la fois. C’est l’histoire d’une famille juive pratiquante qui est touchée par le décès de Louise, la mère et le pilier de famille Molina. On retrouve le père David et les enfants : Henry, Suzanne, Lucie et Adam qui sera le narrateur de cette histoire. Quand on vit un deuil dans la religion juive, on doit respecter la tradition à savoir un deuil de 7 jours avec de nombreuses interdictions et ce deuil doit se vivre avec la famille dans la même maison. On y retrouve tantôt une complicité entre les enfants et plus tard une jalousie des moments partagés avec la maman qui n’est plus. Il y a beaucoup de moments du passé qui refont surface, mais qui pour moi n’ont aucun rapport avec le moment présent. Adam qui est le petit dernier et qui a 40 ans est comédien, il est très attristé du décès de sa mère surtout que personne l’avait avisé qu’elle était rendue à ses derniers jours, ce qui fait qu’il n’a pas pu lui dire *au revoir*. Le lendemain de l’enterrement, il devait prendre le train pour revenir chez lui, car il joue au théâtre tous les soirs. C’est là que son père lui a interdit de partir, car ils devaient tous ensemble vivre le deuil de 7 jours pour aider l’âme de la défunte à se libérer de la terre. En même temps, Henry qui est l’aîné apprendra d’une façon très cavalière que son père David n’est pas son vrai père……ce qui veut dire que sa mère était enceinte d’un autre homme quand elle s’est mariée avec Henry. Ce dernier sera choqué et en voudra à sa mère pour ne pas lui avoir dit avant de mourir. Alors l’ambiance de la famille sera encore plus triste et chacun fera une rétrospective de la vie et des souvenirs de leur mère si cachottière.
Résumé :
Les Molina n’ont pas le droit de sortir, de se laver, de se changer, de se parfumer et encore moins de travailler… pendant sept jours, comme le veut la tradition.
Ils sont en deuil de leur mère Louise.
Adam Molina, 40 ans, le plus jeune des quatre enfants, avait prévu de repartir le lendemain de l’enterrement. Mais devant la pression de son père et de son frère aîné Henri, il est contraint de rester. D’autant plus qu’il a une mission, la dernière volonté de sa mère : trouver un mari à Lucie, sa soeur.
Dans ce huis clos caustique et haut en couleur, les émotions s’entremêlent, entre tendresse, culpabilité et rancœur.
Quand le bonheur s’envole…Mamie et moi, on en fait notre affaire!
Lindsay Liétin
Éditeur, Auto édité
302 pages
Feel good
L'avis de Danièle:
Un feel good rafraîchissant, un condensé de petites bulles pétillantes et ça fait du bien.
On va suivre les péripéties d'une famille qui a éclaté suite à la décision de la maman de quitter le foyer pour parcourir le monde pour son job.
Un papa dont le travail de policier, très prenant, n'est pas trop présent pour ses deux enfants.
Paul, l'aîné en souffre beaucoup. La Mamie Thérèse voit sa vie s'écrouler comme un château de cartes, depuis la perte de son Dédé, elle va donc prendre ses petits-enfants sous son aile et redevenir Maman à plein temps.
C'est un roman à deux voix, Paul et Thérèse sont attachants à souhait et très complices, il y a beaucoup d'humour dans les réparties, et c'est un côté positif qui allège le récit.
Lindsay nous fait réfléchir sur une question existentielle, qu'est le bonheur pour nous ?
Eh, oui, un grain de sable peut enrayer le mécanisme d'une vie parfaite où tout semble aller pour le mieux. Sommes-nous capables de rebondir dans ce cas ?
Ce roman est rempli de notes positives et délivre un beau message d'espoir.
Le bonheur est à portée de main, il suffit de lui entrouvrir la porte.
Je suis conquise par la plume de l'auteure que je découvre ici, elle a su m'embarquer avec elle avec un talent indéniable pour me captiver. J'ai passé un délicieux moment de lecture
Une plume à découvrir absolument si ce n'est pas déjà fait.
Résumé :
À 65 ans, Thérèse pensait qu'elle profiterait de sa retraite au soleil, avec son Dédé, dans une maison au bord de la mer. Mais Dédé n'est plus, et il a emporté avec lui, la joie de vivre de Thérèse.
Le bonheur semble s'être envolé dans cette petite famille que les aléas de la vie ont désunie. Thérèse se fait des cheveux blancs, en voyant son petit-fils se replier sur lui-même, sa petite fille ennuyer le premier passant pour trouver de la compagnie, et son fils crouler sous les responsabilités, qu'il doit assumer seul depuis que sa femme l'a quitté.
Paul quant à lui, il ne supporte plus de voir sa grand-mère pleurer dans son coin, en serrant la photo de Papi, sa petite sœur perdre sa joie de vivre, et son père vivre amèrement sans amoureuse.
Toutefois, grand-mère et petit-fils vont retrousser leurs manches et se lancent le défi de ressouder la famille pour Noël. Tous ne sont pas à l'abri de leurs surprises.
Le compte à rebours est lancé !
Je t’ai donné la vie
Louise Voss
Éditions : Club France Loisirs
493 pages
Grossesse, deuil, don de moelle osseuse
L'avis de Ghislaine:
Anna désespère de tenir un jour un enfant dans ses bras, ayant subi plusieurs fausses couches et surtout après la mort de son bébé peu de temps après sa naissance. Lorsqu’elle reçoit une lettre lui annonçant qu’elle a sauvé la vie d’un petit garçon grâce à un don de moelle osseuse, le besoin défaire la connaissance de cet enfant est plus fort que tout. Elle prend contact avec le père de l’enfant afin de voir un peu de son enfant dans ce petit garçon. Mais Anna s’attache un peu trop à eux. Qu’adviendra-t-il de son mariage qui battait déjà de l’aile?
Résumé :
Anna, jeune comédienne, désespère de tenir un enfant dans ses bras : plusieurs fausses couches et surtout la mort de son bébé à la naissance l'ont fragilisée et ont ébranlé son mariage. Le jour où elle reçoit une lettre d'un inconnu, Adam, la remerciant d'avoir sauvé son fils Max grâce à un don de moelle osseuse, elle est bouleversée. Dès lors, Anna n'a plus qu'un désir : faire la connaissance de cet enfant qu'elle a arraché aux griffes de la mort et qui va compenser la perte de son bébé. Sans dévoiler son identité, elle prend contact avec Adam, qui enseigne l'art à des adultes, en se présentant comme une éventuelle stagiaire. Cette rencontre est décisive. Très vite, Anna se rapproche d'Adam et de Max, au point de vouloir partager leur vie de famille... A travers les errements d'Anna, prête à toutes les folies pour connaître les joies de la maternité, Louise Voss trace le portrait subtil et tendre d'une femme à la poursuite du bonheur.
Rosa Dolorosa
Caroline Dorka-Fenech
Éditions de la Martinière
281 pages
Premier roman, policier, roman noir, relation mère-fils, pédophilie
L'avis de Martine:
Un beau roman qui met en vedette Rosa et Lino, la mère et son fils nourrissent le rêve d'ouvrir un hôtel dans le vieux-Nice, mais ce duo ne sera pas ce qui se prépare leur vie sera complètement chamboulée. L'amour et la complicité que partagent la mère et le fils sera-t-il assez fort pour passer à travers les épreuves qui les attendent.
Ce récit est addictif, nous sommes happés dans l'engrenage de ce drame familial, je vous avise que ce n'est pas une histoire rose-bonbon, c'est du lourd. Un premier roman prometteur pour cette auteure, elle nous offre une histoire solide, Rosa Dolorosa cette mère que l'amour et la foi infaillible pour son fils seront bouleversés par les événements qu'elle va découvrir petit à petit au cours de l'enquête qu'elle va mener. Ce fils tant aimé, sa chair, son amour, son sang se révèle un acte de rédemption sans aucun compromis.
Je vous l'avoue, c'est un roman percutant qui bouleverse, c'est déstabilisant de lire tout l'amour que cette mère porte à son fils, un récit puissant qui nous entraîne dans la spirale de cet amour fusionnel. Je vous le conseille, offrez-vous une lecture captivante avec un dénouement inattendu.
Résumé :
" Elles étaient au nombre de douze. Douze méduses qui plongèrent parmi les bulles éclairées au néon dans l'aquarium. Leurs tentacules flottant comme des fourreaux de fantômes. "
Dans les rues serpentines du Vieux-Nice, Rosa déambule au bras de son fils, Lino. Ensemble ils rêvent de posséder un hôtel dans lequel un immense aquarium accueillerait des méduses. À peine dix-neuf ans d'écart, ils forment un duo inséparable. Jusqu'au jour où Lino est arrêté et emprisonné pour le meurtre d'un enfant. Pour Rosa, l'innocence de son fils est incontestable.
Dans un ballet d'images charnelles, poétiques, la mater dolorosa se lance dans une quête sublime et dévorante. Mais jusqu'où l'amour maternel peut-il conduire ?
Née en 1975, Caroline Dorka-Fenech, diplômée de lettres modernes et de l'Atelier scénario de la FEMIS, a travaillé comme lectrice de scénarios, script doctor et enseignante. Rosa dolorosa, son premier roman, est le fruit d'un travail de dix ans.
N’oublie pas la beauté du monde
Maude Michaud
Éditeur : Libre Expression, 2021
336 pages
Amour de la famille, maternité, deuil
L'avis de Micheline:
Élie porte enfin une petite fille qu’elle a tant espérée. Pendant sa grossesse, elle apprend que tout ne se déroule pas normalement et elle est hospitalisée. Malgré les avis médicaux, l’accouchement est retardé le plus longtemps possible pour permettre d’offrir toutes les chances de survie à sa petite Mila… Comme Élie craint pour sa vie, elle décide de lui écrire une longue lettre pour lui transmettre ses apprentissages, son expérience et la beauté du monde…
Ce roman épistolaire original et touchant de l’auteure Maude Michaud m’a permis de goûter les douceurs de l’amour d’une mère pour son enfant à naître… Dans sa lettre, elle lui raconte son histoire à partir de la rencontre de ses parents à Woodstock, du tendre sentiment qu’ils ont longtemps partagé, de sa naissance et d’un divorce qui a éclaté la famille. Elle lui présente aussi son intérêt viscéral pour la musique et pour des garçons qui ont trop souvent profité de sa naïveté. À travers ces chagrins, une lueur d’espoir, une lumière, un meilleur ami généreux et désintéressé... Quelqu’un qui donne et non qui prend... Quelqu’un qui la comprend et qui l’aime…
L’auteure exploite à merveille les thèmes de la maternité, des amitiés, de la famille et de l’amour sur une toile de fond remplie de musique, de bières tablette, d’école, de sexualité, de classes sociales, de sacrifices, mais de rêves aussi.
Je recommande ce beau livre qui ramène aux vraies valeurs, un texte riche qui raconte la vie tout simplement.
Résumé :
« Ma belle grande fille, si tu me lis aujourd'hui, c'est que je suis morte il y a maintenant seize ans. Seize années pendant lesquelles je n'ai pas pu te bercer la nuit, panser tes blessures en les recouvrant de plasters de princesse, sécher tes larmes en caressant tes cheveux châtains, tenir ta main en traversant la rue et assister à tes spectacles de ballet jazz en hurlant bravo à la tombée du rideau. Seize années pendant lesquelles je me suis murée dans le silence sans pouvoir t'apprendre toutes ces choses que je souhaite tellement que tu saches pour que ta vie soit plus douce et pour que tes combats soient moins durs. »
Élie est sur le point de donner naissance, mais sa fin de grossesse est risquée. Craignant de mourir à l'accouchement sans rencontrer sa fille, elle décide de lui raconter sa vie pour lui léguer ces milliers de pépites d'or qui sauront lui rappeler la beauté du monde.