Le rêve de Marie-Hélise
Antonin Malroux
Libra Diffuso, Octobre 2021
243 pages
Roman du terroir

 

L'avis de Bernadette :

J’ai beaucoup aimé ce livre ! L’histoire se déroule gentiment, avec un suspense vers la fin. Il se lit facilement. Antonin Malroux est un auteur à découvrir.

 

Résumé :

 

Marie-Hélise est une fillette de 12 ans, orpheline, placée chez un couple de tuteurs. Elle reçoit tout le nécessaire dont elle a besoin . Mais il lui manque les gestes d amour. Un jour où elle se promenait dans le parc voisin, elle est subjuguée de voir une maman gitane donner le sein à son bébé. Elle se demande si sa vraie maman l a tenue dans ses bras, l' a nourrie, l'a aimée... Puis, toujours dans ce parc, elle fait la connaissance d un vieux monsieur assis sur un banc, accompagné de son chien. Là, le miracle opère et ils se lient d amitié, alors que la gitane repart pour une année. Dès ce jour, le quotidien ds Marie-Hélise va s'adoucir. Elle grandit, tombe amoureuse, puis enceinte et se marie. Mais elle n est pas au out de ses surprises! De bonnes choses vont lui arriver......




-Tiohtia:ke
-Michel Jean
-Édition Libre expression, octobre 2021
-260 pages
-Roman, autochtones, itinérance, violence, dépendance

L'avis de Carole :

Élie est enfin libre après 10 de pénitencier pour le meurtre de son père. Il est banni à vie de sa communauté à cause de cet acte impardonnable. Il se retrouve à la rue, à Montréal, parmi les itinérants dont plusieurs sont autochtones tout comme lui. Un roman qui m’a séduite par la façon que l’auteur a de mettre tout en douceur ce qui ne l’est pourtant pas toujours. J’ai aimé la pudeur qui se dégage de cette écriture qui nous raconte la vie difficile des gens de la communauté autochtone. L’entraide est omniprésente et malgré le statut de tueur d’Élie il y a des bonnes personnes qui voient à travers lui une âme généreuse remplie de bonté. Il va faire son chemin pour sortir de la rue et s’instruire grâce à ceux qui ont cru en lui. La haine, la violence, l’alcool et la drogue font partie du monde des itinérants. L’auteur nous apprend quelques éléments sur Montréal et sur les réserves indiennes, la description des lieux est magnifique. La difficulté de ce roman est les noms auxquels nous ne sommes pas habitué, difficile à dire et à lire, mais pour le reste, c’est un roman à découvrir.

 

Résumé :

 

L'air du square Cabot ne dégage aucune senteur. Pourtant, le vent l'a porté sur des milliers de kilomètres à travers Nitassinan. Il a traversé des forêts et des centaines de lacs et de rivières, mais il n'en a rien gardé. »Élie Mestenapeo sort de prison après avoir purgé sa peine pour le meurtre de son père, un homme alcoolique et violent. Sa communauté innue de Nutashkuan l'a banni. Il débarque à Montréal et se retrouve dans la rue. Il y croisera des personnes d'autres nations, Inuit, Cris, Atikamekw, venues comme lui s'échouer dans la métropole, et il fera des rencontres déterminantes, qui l'aideront à se reconstruire.Tiohtiá:ke, c'est aussi la réalité de tous ces Autochtones qui se regroupent dans les villes pour reformer la communauté qu'ils ont perdue. La seule chance de s'en sortir réside parfois dans l'attachement à des valeurs plus grandes que soi.




- Le dernier dîner

- Camille Lesur

- Éditions Jouvence (mai 2022)

- 224 pages

- Huis clos, famille dysfonctionnelle, peine d’amour

 

 

L'avis de Colette :

Je viens de finir mon 2e huis clos, genre de livre où tout se passe en un lieu unique et souvent par le même narrateur…alors je suis resté un peu sur ma faim.

Le roman commence en force avec une intrigue qui implique Pierre (le narrateur), on apprend vite qu’il est en peine d’amour depuis une dizaine d’années et qu’il cherche son ex Marie et ne la retrouve plus, comme si elle avait disparu de la planète. Pendant ce temps pour oublier, il ne passe pas une nuit sans une femme dans son lit jusqu’à ce qu’il rencontre Jeanne, une peintre qui semble prendre un peu plus de place dans sa vie et qui lui fait oublier partiellement Marie. Durant la lecture, on passe du passé au présent sans avertissement (ce qui me faisait perdre le fil de l’histoire). Son passé, c’est une enfance merdique avec sa mère détestable qu’il a surnommé Folcoche et sa sœur Rebecca qui est sa plus grande amie. Après quelques années, son mariage avec Jeanne bat de l’aile, il n’y a plus de communication, rien ne va. Mais un jour, Jeanne annonce à Pierre qu’ils ont un dîner chez une fan de Jeanne, elle s’appelle Marie. Lorsqu’ils arrivent à leur dîner, Pierre a un drôle de feeling, qui est cette Marie qui se dit fan de Jeanne? C’est là que tout dégringole et que Pierre revoit les derniers 10 ans …….

 

 

Résumé :

 

« Jeanne a traversé la pluie en courant, elle m’attend devant la porte de cette maison inconnue. La bouteille serrée contre sa poitrine, elle se protège des gouttes sous le renfoncement de l’entrée. Elle me jette un regard interrogateur, je sors à mon tour de la voiture et la rejoins au moment où elle appuie sur la sonnette. La porte s’ouvre sur nos sourires composés à la va-vite, le mien disparaît immédiatement lorsque je te reconnais, la terre vient de s’ouvrir sous mes pieds. » Le temps d’un dîner, Pierre se retrouve à table avec Jeanne, avec qui il vit mais ne partage plus rien ; Marie, qu’il s’attendait à ne jamais revoir et qui ne semble pas le reconnaître ; et Marc, l’époux de cette dernière. La soirée bascule lorsque Pierre décide de réveiller les souvenirs de Marie, quelles qu’en soient les conséquences… Une simple invitation à dîner, plusieurs vies qui basculent… Un huis clos psychologique dont on ne ressort pas indemne.




-Un été andalou

-Éva Garcia

-Éditions , Mars 2022

-348 pages

-Roman contemporain poétique, résilience

 

 

L'avis de Danièle :

"Un été andalou" est comme une madeleine de Proust, que l'on savoure doucement, telle une friandise sucrée dont vous voulez garder les saveurs en bouche.

Une ode à l'Amour passion, et l'Amour maternel.

L'auteure a perdu en même temps, les deux piliers de son existence, les deux lumières du phare qui la guidaient dans la tourmente, et leur absence est sa colère qui se déverse en un torrent de mots poétiques couchés sur le papier. Ses mots sont comme les notes d'une partition qui résonnent sur notre cœur, une mélodie qui nous émeut au plus profond de notre être.

Cet été là, Éva revient sur la terre de ses racines en Andalousie et nous embarque dans son voyage entre Malaga et Torre d'El Mar..

J'ai eu une envie furieuse de déguster ces "boqueronnes" sardines grillées verticalement sur les braseros de la plage, je me suis régalée de cette crème glacée au Turron.

Merci Éva pour ce très bel hommage dédié à ta Maman , d'avoir mis ton âme à nue, pour nous livrer toutes ces émotions ressenties, et pour tout cela j'aimerais ouvrir ton sac à bisous pour en déposer un , simplement pour te dire MERCI

 

 

Résumé :

Ce roman est né à Malaga. Son encre vient de la mer...

Son âme est bercée par les histoires et traditions des petits villages blancs.

La narratrice pour la première fois, retourne dans la chaleur de cette ville andalouse sans sa mère, partie brutalement, la laissant le cœur si vide ...

Dans le même temps, celui avec qui elle vivait une passion tellement tendre et complice, depuis plus de 30 ans, s'éloigne d'elle et la quitte.

Le crépitement de ce terroir de Soleil, la gaieté et la gentillesse des petites gens, volubiles et bienveillants , la lumière vive sur les collines brunes, cette désinvolture du bleu intense de la mer, la sensualité de l'air qui vous prend dans ses bras, lui redonneront peut être ce délicieux goût de la vie.

 

Un été andalou, un carnet intime, emmené par la poésie, un chant d'amour aux charmes de l'Andalousie, une renaissance.




- Respirer le noir

-Collectif sous la direction d’Yvan Fauth

-Éditions Belfond, 2022

-304 pages

 

-Nouvelles, policier, thriller, suspense

L'avis de Lynda :

Ce sont des noms de grands auteurs qui sont réunis dans ce recueil de nouvelles, et plusieurs d’entre eux figurent sur ma liste d’auteurs préférés : Barbara Abel, François-Xavier Dillard, Karine Giebel, pour ne nommer que ceux-ci.

Un recueil de nouvelles noires, des histoires pas trop longues mais qui peuvent aussi nous laisser sur notre faim.

Treize auteurs, treize nouvelles, toutes reliées par l’odorat.

Assez difficile de vous parler de ces nouvelles sans tout dévoiler, mais une chose est certaine, c’est un recueil à lire, et si vous n’êtes pas fan de nouvelles, je suis certaine que vous le deviendrez après cette lecture!

 

Résumé :

 

L’angoisse à pleins poumons…
Barbara Abel, Franck Bouysse, Hervé Commère, Adeline Dieudonné, François-Xavier Dillard, Chrystel Duchamp, R. J. Ellory, Karine Giebel, Vincent Hauuy, Sophie Loubière, Jérôme Loubry, Dominique Maisons et Mo Malø. Ces auteurs prestigieux, maîtres incontestés du frisson, nous entraînent dans une exploration sensorielle inédite autour de l’odorat.

Douze nouvelles originales, singulières et surprenantes, pour autant de voyages olfactifs à la découverte de mondes connus ou futuristes, de personnages terrifiants ou terriblement humains ; douze expériences sensorielles qui vous marqueront durablement de leur effluve.

Retenez votre souffle et laissez vos sens vous guider dans le noir.




-Frère d’âme

-David Diop

-Les Éditions Seuil, 2018

-176 pages

 

-Roman historique, guerre, violence, folie, vengeance, prix Goncourt

L'avis de Martine :

Un roman qui est empreint de sensibilité et d'humanité qui nous parle de la Première Guerre mondiale, un soldat tirailleur sénégalais sera mené par sa vengeance et sa colère lors de la perte de son frère. Tout le monde qui le croise n'en vient qu'à le craindre.

Ce récit est dur, froid et troublant, avec sa plume David Diop offre une histoire qui a l'apparence d'un conte. Un monologue qui démontre le talent de l'auteur afin de nous offrir un roman époustouflant, riche, original, d'une grande créativité.

Une histoire puissante avec des thèmes forts : la guerre, la folie, l'amitié, la fratrie, la souffrance, les rêves, l'amour qui rend cette lecture absolument passionnante.

J'ai dévoré ce livre en quelques heures sans être capable de le mettre de côté, un prix Goncourt lycéen bien mérité.

 

Résumé :

 

Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français. Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit. Lui, le paysan d’Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom. Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l’effroi. Au point d’effrayer ses camarades. Son évacuation à l’Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d’ultime et splendide résistance à la première boucherie de l’ère moderne. 




-30 jours pour te détester

-Catherine Bourgault

-Éditions JCL, 2022

-344 pages

 

-Roman, coma, rencontre

L'avis de Micheline :

Léa Plante abandonne ses études universitaires pour veiller son conjoint dans le coma. James est maintenu en vie depuis plus de six mois et Léa dépérit chaque jour un peu plus depuis le jour de l’accident... Quand son amie Alice, avocate, demande son aide pour redorer l’image de son client, Léa n’hésite pas longtemps. Direction Montréal où pendant trente jours, elle devra se faire passer pour la blonde d’Adam Pharand, bad boy notoire, qui prend la succession de son père à la tête de la compagnie. La cohabitation anéantira toutes les certitudes et les habitudes de ces deux personnages hauts en couleur… Et si se donner l’illusion d’une relation de couple changeait tout? Et si le connaître vraiment la changeait elle?

Je ne saurais vous dire à quel degré j’ai aimé cette romance coup de cœur. Les points faibles : aucun. Les points forts : TOUT. Voilà un bon moment que je n’avais pas lu un roman de Catherine Bourgault et bien que je ne connaisse pas toute son œuvre, son écriture m’avait manqué! Dès les premières pages, j’ai été séduite et happée par l’histoire dans laquelle, à bout de souffle et grise comme les murs de l’hôpital où elle se terre, voire s’enterre depuis six mois, Léa part pour Montréal pour trente jours. Elle vivra dans le penthouse de monsieur Pharand fils, son prétendu chum. C’est une romance dont on parle bien sûr, mais assez réaliste et originale, avec dans ses débuts des impressions de « Cinquante nuances » mais la ressemblance s’arrête là. Le texte est captivant et rempli de rebondissements qui ajoutent de la profondeur. Les thèmes de la famille, de l’amour, de l’amitié, du respect et de la culpabilité sont abordés. La narration à deux voix permet de cerner les blessures, les tourments, les masques et l’esprit caustique de Léa et Adam. La plume est directe, sympathique, intelligente. Et que dire des personnages? Léa et d’Adam ne peuvent que séduire. J’ai aimé leurs joutes verbales et cette impression que la belle Léa apprend à la bête qu’est en apparence Adam à bien se comporter, à ne pas engueuler tout un chacun et à respecter la vie et les gens qui se dévouent pour lui. Au rendez-vous, des soupirs de bonheur, des rires, mais aussi des pleurs. Une fin ouverte… j’en veux plus!!!!!! Je le recommande tellement.

 

Résumé :

Léa Plante traverse une période difficile. James, son conjoint, est plongé dans le coma en raison d’un malheureux accident et ses chances de guérison sont presque nulles. Rongée par la culpabilité, elle ne se résigne pourtant pas à le laisser partir. Au moins, la jeune femme peut compter sur le soutien indéfectible de sa meilleure amie. Voilà pourquoi, quand Alice lui demande un service de la plus haute importance, elle se sent incapable de refuser. Un des clients de l’avocate doit refaire son image, et Léa s’engage dès lors à jouer son amoureuse et à multiplier les apparitions publiques en sa compagnie.

Seulement, Adam Pharand est d’un tempérament hautain et méprisant à la limite du supportable. Le testament de son père, récemment décédé, lui a toutefois réservé une surprise de taille. Si Adam veut toucher son héritage, il lui faudra gérer avec succès l’entreprise familiale pendant six mois. Persuadée de son côté du potentiel de son faux copain, Léa se met au défi d’amadouer la bête. Arrivera-t-elle à percer la carapace du séduisant homme d’affaires ? Et à éteindre l’étincelle de désir qui brûle en elle chaque fois qu’elle se trouve dans la même pièce que lui ? C’est décidé : elle s’interdira de l’aimer. Il lui reste trente jours pour le détester, car, ensuite, elle devra retourner auprès de James…