- Des jardins secrets remplis d’orties
- Dominique Bertrand
- Édition Flammarion Québec
- 256 pages
- Violence, vengeance, abus sexuels
L'avis de Carole:
Un roman qui m’a étonné par sa dureté. Clara a besoin d’air, elle quitte son mari pour aller s’isoler dans un endroit perdu, peu attrayant. Elle fera connaissance avec Richard ainsi que Symone la serveuse du resto. Celle-ci est enceinte de Bob, le propriétaire du resto et du motel, il est violent et plus souvent ivre que sobre. Découvrant les dessous peu flatteurs de Bob et ses compagnons, Clara décide de se faire justice elle-même. Elle ne sera pas plus douce quand elle va découvrir pourquoi sa fille a quitté la maison et n’a plus jamais donné de nouvelles. Un roman dans lequel les personnages ont besoin de se venger pour pouvoir avancer, ce qui nous captive du début à la fin.
Résumé :
Au bord de l’abîme, Clara, s’échoue au Thank God, un truck stop miteux situé en bordure du parc de La Vérendrye. C’est là qu’elle fait la connaissance de Richard, lui aussi écorché vif. Dans une chambre minable, ces deux êtres qui n’étaient pourtant pas destinés à se rencontrer vont renaître de leurs cendres. Avec les moyens du bord, ils règleront sans scrupules leurs comptes avec la vie, tout en couvrant de leur aile protectrice Symone, la jeune waitress de l’établissement, et Oprah, une biche orpheline. À force de courage et de tendresse, Clara, Richard et Symone vont s’épauler, réapprendre à rire et peut-être même réussir à aimer.
- Un dernier tour d’ambulance
- Martin Viau
-Les Éditions du Journal
-312 pages
-Récit de vie, paramédic, métier, passion
L'avis de Colette:
Ce livre est un récit de vie d’un paramédic (québécois) qui en a vu de toutes les couleurs. On oublie souvent cette catégorie de gens qui travaillent très fort, afin de nous venir en aide lors d’un d’appel au 911. Pourtant, ils font tous une différence lorsqu’on se retrouve en détresse cardiaque, vasculaire ou autre. Bien sûr, les médecins de ce monde font aussi la même chose. Par contre, je vous dirais pour l’avoir vécu que les secondes comptent lorsque nous sommes en détresse, et que les paramédics qui sillonnent les rues de notre quartier peuvent aussi, nous sauver la vie. Voilà ce que nous retrouverons dans ce livre, les histoires de leurs vécues, les gens qu’ils ont sauvés de justesse et aussi, ceux malheureusement qu’ils ont perdus. On voit souvent des ambulances gyrophares allumées passer à toute vitesse, on se dit tout de suite qu’il y a urgence…..mais qu’advient-ils des paramédics qui ont un accident sur la route lors d’un «call», ça aussi, c’est arrivé. Sans parler des chocs post-traumatiques qu’ils ont suite à la visite chez une personne qui vient de se suicider ou encore les accidents de la route. On pense qu’ils sont formés pour ça, je vous dirais que l’on ne l’est jamais suite à des scènes horribles. L’auteur a dû à un moment donné, prendre une pause, car il ne fonctionnait plus. Je comprends pourquoi suite à cette lecture.
Il y aura aussi quelques lignes sur le système de la santé qui ne semble pas les considérer au même titre que le personnel hospitalier, pourtant ils en sauvent des vies. En conclusion, j’ai vraiment apprécié ma lecture.
Résumé :
« JE L'AI SENTIE. AUSSITÔT, J'AI SU QUE C'ÉTAIT ELLE. L'ODEUR DE LA MORT. »
Peu de gens savent ce qui se passe réellement à l'arrière d'une ambulance. Martin Viau, paramédic, vous dirait que c'est très bien ainsi. Lui et ses collègues interviennent sur des corps amochés, parfois méconnaissables, retrouvés dans des circonstances souvent effroyables. Ils affrontent tous les jours la souffrance et parfois, presque régulièrement, la mort.
Pourtant, un jour, Martin Viau a eu besoin de prendre du recul et de tout raconter, de lever le voile sur leur quotidien méconnu.
Écrit avec un talent littéraire saisissant, ce récit-vérité nous plonge au cœur d'un métier passionnant. Au fil des pages, l'auteur expose les graves travers du système préhospitalier d'urgence québécois. Il fait voir les conditions de travail aberrantes des paramédics de la province, qui exercent pourtant l'un des métiers les plus importants et les plus délaissés : celui de sauver des vies.
-L’effet mère est infini, Messages de l’au-delà
-Sandrine Fillassier
-Les Éditions du Net
-225 pages
-Témoignage, fait vécu, bipolarité, suicide, résilience, Une vie après la mort
L'avis de Danièle:
C'est une perle dans le registre des témoignages nous relatant la perte d'un enfant chéri par mort volontaire, le suicide étant sujet tabou encore de nos jours ..
Sept longues années se sont écoulées depuis que Julien a décidé d'en finir avec la Vie, dans sa 24 ième année. Comment se relever après un tel drame ? Il faut avoir beaucoup de courage pour affronter les méandres du deuil et Sandrine en a eu énormément pour ne pas sombrer.
L'écriture a été son principal exutoire pour lui permettre de vivre dans les souvenirs de Julien.
Coucher sur le papier ses maux en jouant avec l'envers des mots, comme elle sait si bien le faire, sa marque de fabrique, son style unique et particulier a été sa planche de salut.
Sandrine est une architecte des mots, elle sait poser les bonnes fondations à la manière d'un maçon expert. La construction des phrases mêlant syntaxe et vocabulaire recherché un soupçon de poésie, cimentent le tout et cela donne un récit exceptionnel.
La résilience est un parcours du combattant pour tout un chacun, des sentiments profonds refont surface, l'impuissance, la culpabilité, surtout lorsqu'il s'agit de suicide. Sandrine a culpabilisé de n'avoir pas su aimer suffisamment son fils pour qu'il choisisse de vivre malgré sa bipolarité.
Mais c'est loin d'être le cas, elle l'a couvé comme une Maman Louve.
Dans ce témoignage poignant et émouvant, il y a une lueur d'espoir sur la Vie après la mort.
Sandrine explore les visions du spirituel et du monde paranormal à travers des signes perçus par elle et son conjoint.
Sandrine est Amour et cet amour lui permet de se connecter à la part divine de Julien, son étoile qui scintille pour elle.
Je conseille ce livre à toutes les mamans qui ont été marquées par un drame similaire., à tous ceux et celles qui souffrent en silence de la disparition d'un être cher.
Résumé :
Sandrine cherche désespérément des signes de son enfant disparu depuis le 15 avril 2015. Julien était bipolaire et s'est volontairement donné la mort. Depuis ce drame inaccessible, elle tente de se reconstruire pour enfin envisager un avenir afin de pouvoir vivre avec son absence. Sept longues années insoutenables d'un deuil douloureux et sans nom sont re-transcrites de façon chronophage dans ce livre mémoire. Elle y décrit son essence de femme tourmentée et "désenfantée* à la suite de ce suicide, sujet encore tabou dans notre société.
Par ce récit tragique, elle explore la mort sous plusieurs angles et la souffrance engendrée.
Par ce livre psychologique Sandrine désire éclairer les esprits à l'aide de cette lumière qui brûle en elle grâce à la part divine de son fils qui continue à scintiller ici-bas.
-Lemon
-Yeo-sun Kwon
-Éditions La Croisée
-160 pages
-Policier, mystère, meurtre
L'avis de Lynda:
Un tout petit livre, mais qui capte notre attention presque de la première page.
Une jeune fille est assassinée, une jeune fille reconnue pour sa beauté. Malgré les suspects personne n’a été arrêté.
La jeune sœur de la victime, Da-on, devenue adulte, est bien décidée, à trouver les réponses à ses questions, qui? Pourquoi?
On se retrouve finalement avec plein de pièces de casse-tête, et ce n’est que vers la fin que l’on aura nos réponse.
D’ailleurs, il n’y a pas qu’un seul coupable...c’est ce qui rend cette lecture un peu spéciale.
Seul bémol, un tout petit livre!
L’auteur sait bien capter notre attention, une lecture assez bien dans l’ensemble.
Résumé :
Durant l'été 2002, la lycéenne populaire Hae-on a été assassinée. Le coupable n'a jamais été
retrouvé. 15 ans plus tard, dans l'esprit de sa jeune soeur Da-on, trois suspects de l'époque demeurent : un garçon de bonne famille, un jeune homme pauvre et méprisé de tous, et une camarade de
classe obsédée par son apparence. Da-on va s'obstiner à les retrouver et à élucider enfin le meurtre de sa soeur.
Lemon est le roman choral de ces personnages, qui retracent leurs parcours de vie et nous
brossent ainsi le tableau d'une implacable société coréenne, soumise à de nombreux diktats. Par déduction, le puzzle du crime va se reconstituer sous nos yeux. Par ailleurs, Da-on a elle aussi
des choses à se reprocher...
- Le restaurant de l’amour retrouvé
- Ito Ogawa
-Les Éditions Picquier poche
- 256 pages
- Feel good, littérature japonaise, amour, relation mère-fille, famille, adapté au cinéma
L'avis de Martine:
Rinco a perdu sa voix suite à une rupture amoureuse, elle décide de mettre son énergie, à rendre les gens heureux en leur cuisinant de bons petits plats. Après la séparation, elle retourne vivre chez sa mère dans un village de campagne et elle découvre que ce coin du pays des trésors alimentaires, agricole et humain. C'est au cœur de ces gens qu'elle réussit à se reconstruire et à se guérir leur partageant des saveurs qui permettent de se découvrir, de méditer et de s'éveiller à de nouveaux sentiments et émotions.
Un roman délicieux, doux et réconfortant qui a illuminé mon moment de lecture. La plume d'Ito Ogawa est poétique et savoureuse. Une histoire de passion, d'amour et de sincérité. Je vous le recommande.
Résumé :
Une jeune femme de vingt-cinq ans perd la voix à la suite d’un chagrin d’amour, revient malgré elle chez sa mère, figure fantasque vivant avec un cochon apprivoisé, et découvre ses dons insoupçonnés dans l’art de rendre les gens heureux en cuisinant pour eux des plats médités et préparés comme une prière.
Rinco cueille des grenades juchées sur un arbre, visite un champ de navets enfouis sous la neige, et invente pour ses convives des plats uniques qui se préparent et se dégustent dans la lenteur en réveillant leurs émotions enfouies.
- La dame en rose T1 – L’ascension
- Sylvie Gobeil
- Les Éditeurs réunis, 2022
- 384 pages
- Roman historique, cosmétique, New York
L'avis de Micheline:
Ce roman historique est un impératif si vous vous intéressez à ce qui se cache derrière le nom Elizabeth Arden. Cette saga suit le parcours d’une femme de tête, partie de rien et qui s’est hissée dans les plus hautes sphères de son domaine. L’œil éclairé et la plume honnête de Sylvie Gobeil présentent Florence telle qu’elle était, sans enjoliver ou noircir le person-nage.
De son petit village ontarien, Florence, orpheline de mère, a trois sœurs et un frère. Leur père oublie ses tourments dans la bouteille et les enfants se couchent souvent le ventre vide. Dans l’espoir d’une ville meilleure, ils quittent l’un à un le nid familial. Après avoir travaillé à Toronto, Florence rejoint son frère William à New York en 1908. Elle compte profiter de la grande ville pour se faire un nom. Une rencontre déterminante change sa vie et elle travaille dans un salon de beauté pour Mrs Adair qui lui apprend tout, du traitement facial à l’électrolyse en passant par les petites crèmes… Après quelques années, elle la quitte pour fonder son établissement avec l’esthéticienne, Elizabeth Hubbard. Bien vite, elle rachète sa part, car elle veut être seule à la tête de son empire. Elle innove, elle devance la concurrence et elle est vue et admirée. Elle épouse un homme de cœur, un Américain.
Ce texte captivant narre l’ascension, les amitiés, le mariage et la famille de la femme. Avec en toile de fond, New York et les grandes villes du monde, il se déroule sur trois décennies. L’auteure ne peut pas raconter l’histoire de Florence et d’Elizabeth Arden sans dresser un tableau d’époque : la marche des suffragettes et le naufrage du Titanic en 1912, la Grande Guerre de 1914-18, les années folles et le jeudi noir du 24 octobre 1929.
Je vous le recommande. Florence Nightingale Graham ne vous laissera pas indifférent, c'est certain!
Résumé :
1908. Florence Nightingale Graham s’installe à New York, là où tous les espoirs sont permis. La Canadienne a quitté Toronto et un emploi qui ne la satisfaisait pas dans le but de devenir une femme riche, moderne et puissante. À la fin de la vingtaine, elle n’a pas une minute à perdre pour atteindre son objectif.
Trois mois après son arrivée dans la métropole, elle fait une rencontre décisive qui la conduira à faire carrière dans l’industrie des cosmétiques. Elle réalise alors que ce domaine comporte son lot de défis, mais qu’il peut s’avérer lucratif pour celle qui consent à y mettre les efforts nécessaires. Et Florence apprend vite. Bientôt, elle se sent prête à voler de ses propres ailes.
D’abord simple associée d’un salon de beauté, elle ouvre un commerce sur la très prestigieuse 5e Avenue, au cœur de Manhattan, où les succès s’enchaînent rapidement. Ambi-tieuse, elle en veut toujours plus. Elizabeth Arden, l’entreprise qui porte le nouveau nom qu’elle s’est donné, devient sa raison de vivre. La concurrence est féroce et elle doit s’investir tout entière si elle souhaite dominer le marché. Et au prix de ses sacrifices innom-brables, celle que l’on surnomme « la dame en rose » dans le milieu ne se contentera de rien de moins qu’un couronnement comme reine des produits de beauté.