JMR Martin est membre auteur-partenaire de notre groupe Les Mille et une Pages LM.
Il est auteur entre autre de: La théorie de l'horloger.
JMR Martin a gentiment accepté de répondre à nos questions!
Entre-nous avec JMR Martin!
Nous voulons apprendre un peu plus question de livre...
1-Pour ma première question, tu habites dans quelle ville ?
J’ai un pied à terre dans le petit village de Ste-Ursule en Mauricie ainsi qu’à St-Damien de Brandon, un paradis sur le bord d’un lac dans Lanaudière. À la fin août, la résidence principale deviendra la secondaire et vice versa.
2-À quel âge as-tu su que tu voulais devenir écrivain ?
Je crois que je n’ai jamais su que je voulais être écrivain. J’ai toujours eu de la facilité à produire des textes en de courts laps de temps, mais je n’ai jamais pensé qu’un jour je travaillerais à l’écriture d’un 8e livre ! Je crois que c’est après l’écriture de mon 2e livre, À travers le temps, je me suis dit que j’étais peut-être un écrivain, donc à 43 ans. Malgré 4 livres publiés, un 5e à l’automne, 2 complétés et 1 en production, il m’arrive encore de parler d’un autre écrivain en le décrivant comme un « vrai » écrivain, comme si moi j’étais un faux écrivain… Peut-être qu’après 10 romans je serai entièrement convaincu .
3-Qu'est-ce que tu trouves, de plus, difficile lorsque tu es en période d'écriture ?
Depuis janvier 2015, je suis en période d’écriture à temps plein. (Pratiquement, je travaille à la maison pour l’entreprise de ma femme, mais je peux écrire chaque jour) La plus longue pause que j’ai prise entre deux ouvrages est quatre jours ! Ce que je trouve difficile ? Devoir concilier écriture, famille (trois enfants dont une fille de 2 ans) entretien de la maison, la comptabilité de l’entreprise de ma femme, etc. Quand je suis dans la zone, c’est parfois frustrant d’avoir à arrêter mon élan. Je pourrais écrire pendant dix ou douze heures si j’avais la possibilité. Une journée par semaine, je me sauve dans un resto de Louiseville et j’écris non-stop durant 8h. Donc pas de lave vaisselle qui me dit qu’il faut le vider, pas de linge à plier, pas de téléphone qui sonne, pas de bouffe à me faire. Juste ma gentille serveuse qui me branche directement sur sa cafetière !
4-Nomme le personnage de tes romans à qui tu es le plus attaché ? Un personnage mon second livre, À travers le temps, un jeune homme Français du nom de Louis DeJean, qui était la 1e réincarnation du personnage principal. Envahi d’un grand vide causé par l’absence de son grand amour qu’il avait perdu lors de sa vie précédente, il décida de devenir prêtre pour tenter de combler ce vide. Je pense souvent à lui. Il m’habite encore. Chaque fois que je vois un lac avec des canards, je repense à une scène du livre, ça me fait sourire. Lors d’un voyage en France, je tenais à aller à la Gare de Lyon, parce Louis la fréquentait pour aller au collège ! Ma femme m’a dit : tu sais mon chéri, Louis est fictif hein ? Il n’est jamais vraiment allé à cette gare… Certains de mes personnages sont tellement vivants en moi qu’il m’arrive presque d’oublier qu’ils sont fictifs.
5-Comment est-ce que tu te sens lorsque tu écris le dernier mot de ton livre ?
Je laisse aller chaque fois un très grand soupir de satisfaction. Toujours un beau sentiment d’accomplissement. Bien sûr, je sais que c’est loin d’être fini et que beaucoup de travail reste encore à accomplir, mais je suis toujours très heureux d’écrire ce petit mot de trois lettres grand de sens : fin.
6-Est-ce que les personnages de tes romans sont inspirés des personnes que tu as connues ?
Plusieurs de mes personnages sont inspirés de personnes de mon entourage, parfois légèrement, parfois dans leur quasi-totalité. Dans le 4e roman, La théorie de l’horloger, deux de mes personnages ont été copiés-collés (avec leur accord bien sûr) même que le personnage de Marianne Pitblado porte le même nom que la fille à qui je l’ai emprunté ! Fait cocasse, Marianne Pitblado, la vraie, n’existe plus. En 2017 elle a commencé sa transition pour devenir un homme et s’appelle maintenant Matt Pitblado. Il est content que Marianne vive maintenant éternellement dans ce livre. On retrouve une réelle photo d’elle sur la couverture. Idem pour Stein Ove Fenn (grand patron de Tupperware Amérique du Nord) qui est l’inspiration pour Elias Alfredson. Il joue littéralement son propre rôle, avec un autre nom. Dans le livre qui sortira à l’automne 2018, Nous ne sommes pas seuls chez nous Tome 2, les personnages principaux sont largement inspirés d’un réel enquêteur paranormal et d’un réel shaman pour tenir le rôle des deux personnages de Gilbert et de Mathieu de l’équipe d’enquêteurs en phénomènes paranormaux.
7-Nommez un auteur que vous aimez ?
Stephen King. Même si j’ai un style d’écriture totalement différent du sien, j’ai toujours aimé sa manière de décrire trop longuement les choses. Je ne suis pas un grand fan de « 42 pages pour décrire chaque centimètre d’un pub anglais », sauf pour Stephen King. J’ignore pourquoi ça passe avec lui, mais j’aime ses descriptions interminables.
8-Avant de publier un livre, à qui le fais-tu lire ? La plupart du temps, à ma mère et à mon amie Roxanne Grenon. Ce n’est pas une immense bibliophile comme on peut en retrouver ici, cependant, elle m’aime assez pour me donner l’heure juste et ne pas me dorer la pilule. Parfois, je le fais lire aux personnes dont je me suis inspirées, ainsi qu’à ma fille de 17 ans qui lit des tonnes de livres par année.
Maintenant apprenons à te connaître personnellement un peu plus...
1-Quel est ton signe du zodiaque ?
Scorpion
2-Quel est ton repas préféré ?
Vrai repas ? Lasagne. Sinon, poutine…
3-Quelle musique est ta favorite ?
Pour une raison que j’ignore, j’adore la musique des années 50. Ça vient me chercher chaque fois. Je me vois assis dans un véhicule, ma copine collée contre moi sur l’immense banquette plus grosse et confortable que mon divan, à un snack bar, un cabaret accroché à la fenêtre, amené par une serveuse en jupe et en patins à roulettes. Pourtant je suis né en 1972. Peut-être ai-je vécu une autre vie dans cette période et suis-je mort assez jeune pour revenir en 72 !!!
4-Un livre que tu as lu et que tu nous recommandes, style ''A lire absolument'' ?
Le comte de Montecristo d’Alexandre Dumas (d’ailleurs, dans La théorie de l’horloger, le personnage principal, suite à la lecture de ce livre a l’idée d’une vengeance envers ses kidnappeurs.)
5-Une qualité et un défaut chez toi !
Qualité : Mon sens de l’humour et de l’autodérision. Tellement de fois j’ai dédramatisé des situations lourdes avec cette faculté.
Défaut : hypersensibilité. Ma valve des larmes est sûrement brisée ! Mes enfants ne veulent plus aller au cinéma avec moi tellement je pleure, je pleure même durant plusieurs épisodes des Simpsons. Tout me touche, je m’émeus de tout. Parfois, ça me nuit...
6-Si tu devais te comparer à un animal, qu'est-ce que ça serait ? Un ornithorynque ! On ne sait pas trop ce que c’est : une marmotte avec un bec de canard ? Un huard avec un corps de castor ? Il a la forme d’un mammifère, mais pond des œufs. De plus, il a une griffe venimeuse derrière ses pattes arrières palmées. Bref, un animal bizarre qu’on peut difficilement catégoriser.
7-Quelles sont les sorties que tu aimerais faire cette année ?
J’aimerais bien aller au Macchu Picchu.
8-Révélez-nous un côté caché de vous que personne connaît ?
À 20 ans, alors que j’entrais à l’université, j’étais tellement pauvre que je ne pouvais payer ni mes frais de scolarité, ni mon logement, ni même de la nourriture. Je n’avais plus rien dans le frigo lorsque je me suis fait offrir un emploi… hors du commun : danseur nu ! J’ai demandé à l’homme de me donner la fin de semaine pour y penser. J’étais tellement découragé, mais j’avais absolument besoin d’un emploi maintenant. Le lundi matin, le téléphone a sonné. Je ne voulais pas répondre, je savais que c’était lui et qu’il voudrait une réponse. Heureusement, c’était le patron de l’usine Coca-Cola qui m’offrait un emploi. Ouf ! Je n’ai jamais eu à être danseur !
9-Jusqu'à quel âge tu aimerais vivre ?
Le plus vieux possible. Bien sûr j’aimerais vieillir en santé, ne pas être un fardeau pour ma femme ou mes enfants. Mais je ne fume pas, ne bois aucun alcool, mange sainement. Je me donne toute les chances. J’ai eu mon dernier enfant à 43 ans alors je veux la voir vieillir, avoir des enfants.
10-Dans le futur, tu te souhaites quoi ?
De pouvoir garder le même niveau de bonheur que j’ai présentement, à cet instant. De demeurer reconnaissant de ce que la vie me donne. Je suis si choyé. J’ai une femme extraordinaire, trois enfants merveilleux, je vis dans une abondance que je croyais impossible dans ma période de pauvreté absolue. Et tant qu’à souhaiter, j’aimerais bien quelques best sellers !
Un grand merci à JMR Martin, ainsi qu'à Martine, pour ce très intéressant moment Entre-Nous!